Utiliser l’architecture ARM apporte souvent de meilleures performances pour un coût et une consommation énergétique moindres. Sa démocratisation en a fait un levier FinOps et GreenIT facilement actionnable.
L'architecture ARM (Advanced RISC Machine), réputée pour sa faible consommation d'énergie et ses performances optimisées, a longtemps été prisée pour les appareils mobiles. Ces dernières années, ARM a gagné sa place dans les datacenters, remplaçant l'architecture x86 traditionnelle. AWS promet jusqu’à 20% d’économies et 60% de gain en efficacité énergétique grâce à ses instances Graviton, en comparaison avec des machines équivalentes x86. Cette architecture est donc un levier efficace face à des problématiques de réduction des coûts et de durabilité.
Aujourd'hui, une grande majorité des logiciels sont disponibles via des images docker ARM, et des outils tels que QEMU et BuildKit simplifient la construction d’images multi-plateformes pour les applications. Dans le cas de services cloud managés (bases de données, FaaS...), le passage à l’ARM est souvent transparent sur le plan technique, mais se reflète dans les économies réalisées. Sur Kubernetes, nous pensons que l’adoption de l’architecture ARM couplée à des outils d’autoscaling performants comme Karpenter permet d’utiliser une large gamme de machines et de s’exposer ainsi à un maximum d’instances spot. Par exemple, pour Bpifrance, nous avons déployé une infrastructure à grande échelle, 100% multi-architecture. Sur cette infrastructure, Karpenter sélectionne les machines spot les plus économiques et les plus disponibles : ce sont les instances ARM qu'il choisit presque exclusivement.
Nous recommandons l'utilisation de machines ARM, mais seulement après une évaluation des performances spécifiques à chaque charge de travail avant toute transition définitive. Bien qu'elles soient en général plus efficaces, son rendement dépend des technologies utilisées et des algorithmes implémentés.