Aujourd'hui, la virtualisation est une technologie incontournable dans le monde de l'IT. Elle permet de faire tourner plusieurs serveurs virtuels sur une seule machine physique, apportant flexibilité, performance et résilience. Mais il y a encore 25 ans, la virtualisation n'en était qu'à ses balbutiements.
C'est dans ce contexte qu'émerge VMware à la fin des années 90. L'entreprise va rapidement s'imposer comme le leader incontesté du marché grâce à ses innovations de rupture :
Fort de ces avantages, VMware connaît une croissance fulgurante dans les années 2000 et s'impose comme un standard. En 2022, VMware réalise un chiffre d'affaires de près de 13 milliards de dollars. L'entreprise domine très largement le marché des solutions de virtualisation, avec plus de 70% de parts de marché mondial, loin devant ses concurrents Microsoft, Oracle, Citrix et Red Hat.
Mais en mai 2022, cette success story prend une nouvelle tournure avec l'annonce du rachat de VMware par Broadcom pour 61 milliards de dollars. Une opération qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'avenir de l’écosystème et incite ses clients à réfléchir aux alternatives possibles à VMware.
Le rachat de VMware par Broadcom, finalisé en novembre 2022 après de longs mois de négociations, suscitait déjà des inquiétudes. Mais c'est l'annonce en mars 2023 des nouveaux modèles de licence qui va mettre le feu aux poudres.
Broadcom impose des changements radicaux et soudains, à effet quasi immédiat :
Résultat : pour de nombreux clients, en particulier les PME, la facture s'envole avec des hausses de x4 en moyenne, jusqu'à x11 dans certains cas. Tout cela avec un préavis de quelques semaines seulement.
Ces hausses brutales de tarifs et le manque de visibilité ont provoqué un véritable tollé chez les clients VMware. Beaucoup ont le sentiment que Broadcom cherche à rentabiliser son investissement de 61 milliards de dollars sans se soucier des conséquences pour ses utilisateurs historiques.
Face à cette situation inédite, les clients se retrouvent face à un choix cornélien :
Cette crise de confiance risque de laisser des traces durables dans les relations entre VMware et ses clients. Dans ce contexte, de plus en plus d'entreprises s'interrogent sur la pertinence de rester dans l'écosystème VMware à moyen terme.
Pour ceux qui souhaitent quitter l'écosystème VMware suite aux annonces liées au rachat par Broadcom, il existe notamment deux grandes options :
Cette approche permet de limiter les changements en conservant les mêmes datacenters et en formant rapidement les équipes sur la nouvelle technologie. Cependant, on rate l'occasion de se moderniser et il faudra recréer manuellement certaines fonctionnalités automatisées de l'écosystème VMware qui n'a pas d'équivalent complet.
C'est l'opportunité de se moderniser en profitant des dernières innovations technologiques comme Kubernetes, la sécurité avancée ou l'IA. Mais c'est un gros chantier qui soulève de nombreuses questions : quel fournisseur cloud choisir ? Pour quels objectifs et à quels coûts ? La migration peut être complexe et nécessiter de réécrire certaines applications.
Plusieurs options cloud sont envisageables :
Finalement, le choix n’est pas uniquement technique : il doit d’abord se faire en fonction de la stratégie d’entreprise.
Pour conclure, le rachat de VMware par Broadcom pousse les entreprises à réévaluer leur stratégie d'infrastructure et à faire des choix déterminants pour leur avenir technique, notamment celui d’envisager de migrer vers de nouvelles solutions alternatives à VMware. Quelle que soit l'option retenue, la priorité doit être donnée à l'alignement avec les objectifs business. Les aspects techniques, bien qu'essentiels, doivent intervenir dans un second temps pour implémenter au mieux la direction choisie.