Née dans les années 1980, l’infogérance consiste à externaliser tout ou partie d’un système d’information à un prestataire. La notion d’infogérance étant un vaste sujet, et le degré d’implication qu’un prestataire externe se voit attribuer fluctuant d’une entreprise/d’un contrat à l’autre, il convient d’en distinguer plusieurs types.
Différencions d’abord l’infogérance globale de l’infogérance partielle. Dans le premier cas, l’exploitation du système d’information dans sa globalité (infrastructures, applications, matériel) est confiée à un prestataire. En revanche, dans le cas de l’infogérance partielle, l’entreprise définit précisément le champ d’intervention du prestataire, de manière plus ou moins restrictive.
Vous vous êtes enfin décidés à externaliser une partie de votre DSI. Un nouveau choix s’offre à vous en fonction de vos besoins spécifiques :
Poussons le raisonnement encore plus loin. Après mûre réflexion, c’est une partie seulement de votre infrastructure que vous avez décidé de sous-traiter à un prestataire. Il est maintenant temps de définir le niveau de maintenance que couvrira votre contrat d’infogérance :
Comme tout service impliquant un organe tiers, l’infogérance présente son lot d’avantages mais peut souffrir de quelques limites si son périmètre d’intervention n’est pas suffisamment bien défini. D’où l’importance d’établir un contrat d’infogérance le plus précis et bordé possible.
Parmi les nombreux atouts de l’infogérance figure en premier lieu l’optimisation des coûts. En effet, votre prestataire sera en mesure de vous proposer une solution adaptée à votre budget mais surtout aux besoins réels de votre entreprise. Dites au revoir aux infrastructures surdimensionnées et aux factures longues comme le bras, les coûts sont désormais rationalisés et planifiés en amont pour un maximum de visibilité.
Un autre atout majeur de l’infogérance est évidemment le gain de temps induit par la sous-traitance de tout un pan de votre entreprise sur lequel vous n’êtes pas spécialistes. Vous pourrez ainsi vous recentrer sur votre cœur de métier et faire gagner en productivité vos équipes grâce à un SI performant.
Ainsi, de la même manière qu’une infrastructure bien aboutie permet à vos développeurs d’évoluer dans les meilleures conditions possibles, un contrat d’infogérance bien cadré permettra à l’ensemble de vos collaborateurs de bénéficier indirectement d’une infrastructure stable, et donc de mieux performer.
Si vous avez également des équipes d’ops en interne, c’est l’occasion de les faire évoluer à 100% sur des missions à valeur ajoutée pour votre entreprise, en déléguant tout l’aspect maintenance de votre SI.
Enfin, précisons que l’infogérance permet à une entreprise de s’offrir un allié de choix, expert dans son domaine et ayant un devoir de veille technologique.
Si certains contrats d’infogérance n’incluent que la maintenance ou l’exploitation d’infrastructures, d’autres peuvent exiger du prestataire d’être force de proposition et d’accompagner/conseiller l’entreprise sur de potentielles évolutions technologiques et informatiques. Le but étant de se doter d’une infrastructure à l’état de l’art, et d’éviter toute faille de sécurité auxquels sont systématiquement exposées vos applications et logiciels.
Négliger l’écriture de son contrat d’infogérance peut évidemment mener à certaines déconvenues. Il est donc primordial de faire appel à un partenaire de confiance, et d’établir votre contrat de manière carrée et méthodique.
Un premier risque peut être lié à la localisation des données. Pour éviter à tout prix de perdre la maîtrise de vos données, il est primordial de s’assurer que les lieux d’hébergement de vos infrastructures sont parfaitement accessibles, sécurisés et « RGPD-compliant ».
Un autre risque potentiel concerne les interventions à distance. Si celles-ci permettent une baisse significative des coûts, l’ANSSI rappelle dans son rapport "Maîtriser les risques de l'infogérance" que certains dispositifs de télémaintenance, de par leur vulnérabilité, peuvent exposer le SI à des intrusions extérieures. Il est donc fortement recommandé aux entreprises de demander à leur prestataire un descriptif détaillé des dispositifs utilisés et des protocoles de sécurité associés.
Une fois votre décision prise de faire appel à un prestataire en infogérance, un choix s’offre à vous : infogérance sur site ou infogérance cloud ?
Dans le cadre d’une externalisation de son SI, héberger son infrastructure sur le cloud public (si ce n’est pas déjà le cas) s’avère bénéfique sous de nombreux aspects et peut largement faciliter les interventions et opérations de maintenance de l’infogérant. En effet, toutes les actions portant sur le monitoring d’infrastructure, la mise à jour de logiciel, la réparation de systèmes, etc. peuvent intégralement être effectuées à distance et le cloud permet au prestataire de s’adapter beaucoup plus rapidement aux nouvelles demandes de son client.
Prenons un exemple plus concret et actuel justifiant l’attractivité du cloud dans le cadre d’un contrat d’infogérance : le déplorable impact de la pandémie de COVID-19 sur les entreprises infogérées sur-site. En effet, ces dernières ont été contraintes de concilier obligation de sécurité vis-à-vis de leur prestataire et respect des engagements contractuels, rendant plus délicates les opérations nécessitant des interventions physiques.
L’infogérance cloud, elle, présente comme intérêt de systématiser les interventions à distance et de minimiser le nombre d’employés requis pour maintenir une ou plusieurs instances. Ceci grâce à de nombreuses automatisations possibles uniquement sur le cloud, argument pouvant résumer à lui seul l’intérêt d’y migrer.
Raisonnement inverse cette fois-ci : vous avez migré votre infrastructure et/ou certaines de vos applications sur le cloud mais la complexité des services proposés par votre cloud provider ne vous permet pas d’en tirer pleinement profit, faute d’expertise dans le domaine. Pourquoi ne pas faire appel à un prestataire pour lui en laisser la gestion ?
Une migration vers le cloud peut en effet être un véritable challenge à relever selon le degré de familiarité que vous avez avec les différents outils et technologies proposés. Un des principaux obstacles à cette migration peut provenir du nombre de services offerts par les cloud providers, qui a de quoi effrayer de prime abord : AWS propose par exemple plus de 200 services et outils tournant autour du stockage, du monitoring, de la sécurité et plus encore.
En outre, une autre barrière peut être la complexité des services et technologies proposées. L'orchestrateur de conteneurs Kubernetes en est l’illustration parfaite : créé en 2015 par Google, cet outil permet de stabiliser votre infrastructure tout en en scalant le maximum de fonctionnalités. La complexité de sa prise en main est pourtant le principal frein à son adoption.
L’infogérance permet de résoudre ces deux problématiques, en mettant à votre disposition des équipes techniques formées et certifiées sur un large éventail d’outils et sur des technologies de pointe.
Ainsi, l’infogérance gagne de plus en plus en popularité dans un contexte de complexification des systèmes d’information, tout en se mariant parfaitement bien avec les services de cloud computing. L’expertise de prestataires devient alors incontournable pour nombre d’entreprises souhaitant se libérer d’un poids, et tourner l’infogérance à leur avantage. La crise actuelle ayant mis en lumière les failles et limites de certaines infrastructures informatiques, l’infogérance a-t-elle vocation à devenir une best practice SI en 2021 ?
Vous vous posez encore des questions sur l’infogérance, ou hésitez à franchir le pas ? N’hésitez pas à nous contacter, nos spécialistes en infogérance répondront à vos questions dans les plus brefs délais et vous accompagneront au mieux dans votre réflexion.